Live-reports

[LIVE-REPORT ] Stray From The Path + The Devil Wears Prada + Gideon + Loathe au Ninkasi à Lyon (09.12.19)

C’est une bien belle soirée hardcore que nous a réservé Sounds Like Hell ce soir. Pour fêter la fin d’année, un plateau bien énervé nous a donné rendez-vous au Ninkasi. Et quoi de mieux que 4 groupes très différents pour régaler les lyonnais ? Retour sur un évènement riche en émotions. 

Pour démarrer, ce sont les anglais de Loathe qui sont chargés d’ouvrir les hostilités. La salle n’est pas pleine, mais comme pour la veille à Paris, une petite erreur sur les billets indiquait que le concert commencerait à 20 heures. Avec un peu de retard, les originaires de Liverpool entrent en scène, avec une intro plutôt originale. Sur scène, sans un bruit, les musiciens ne bougent pas. Attentifs, on attend. Si certains ne connaissaient pas le groupe, ils n’ont pas été déçus : Loathe envoient leur deathcore / metalcore fusion d’une manière excessivement aggressive. Les riffs sont lourds, l’ambiance atmosphérique, notamment sur le titre récent «Agressive Evolution». Tout au long du set, on est surpris par la bande britannique : entre metal progressif et morceaux plus industriels, on est conquis. Kadeem France, leader, nous étonne de part sa prestance. Le public, lui aussi semble adorer, quoiqu’un peu déstabilisé par la prestation excellente de Loathe.

 

 

On change radicalement de style cette fois-ci, avec Gideon. Venus tout droit d’Alabama, les américains démarrent en trombes avec «Bite Down». On est là dans un style plus hardcore mélodique, et ce n’est pas pour déplaire à la tête d’affiche de la soirée. Enchaînant les morceaux rapidement, avec un «SLEEP» tout aussi brutal, Gideon font mouche. Sur «CLOSE», en featuring avec Drew Dijorio de Stray From The Path, ce dernier fera sa petite apparition sur la scène pour chanter sa partie. La salle commence à se remplir, et on voit les premiers pogos apparaitre. La soirée ne fait que commencer, et on se régale déjà. Pour terminer, Gideon entament «No Love/No One» et certains fans chantent en choeur avec Daniel McWhorter. 

 

 

On passe maintenant à un groupe qu’on ne présente plus. The Devil Wears Prada arrivent et commencent avec un morceau de leur dernier album, «Switchblade». Dans la fosse, ça se bouscule, pas de doutes, les américains étaient attendus. Le metalcore et les riffs dévastateurs du groupe ont l’air de faire l’unanimité, et c’est dire : le son est d’une propreté remarquable et les guitares nous prennent aux tripes. Entre Mike Hranica et Jeremy DePoyster, les parties vocales sont parfaitement exécutées et les refrains nous transportent, plus particulièrement dans «Worldwide». Plus tard, on aura même le droit à des moments plus calmes, notamment sur «Chemical», qui nous fait plus penser à du math-rock / post-hardcore. «Born To Lose» viendra clôturer le set de TDWP, et l’ambiance est déjà bouillante. 

 

 

Il est déjà 22 heures et c’est au tour des headliners d’attaquer. «Fortune Teller» en guise d’intro, personne n’était prêt à se prendre une telle claque. Stray From The Path ne sont pas là pour rigoler, et on le ressent dès les premières notes. Drew Dijorio prendra même le temps de remercier chacun d’entre nous, présent malgré les grèves et la situation actuelle. Le groupe est content d’être là, et font passer leur message. L’équilibre entre tous les albums de SFTP est respecté, on entend aussi bien des titres du petit dernier Internal Atomics, que de son prédécesseur Only Death Is Real ou encore de Subliminal Criminals. «Outbreak» semble se marier parfaitement à l’ambiance, et les lyonnais crient «Fuck the system» avec rage. «S’il y a un truc qu’on ne supporte pas, c’est le racisme» déclare le frontman Drew, avant d’entamer la mythique «Goodnight Alt-Right».

Le temps passe vite, et on voit le premier wall of death faire son apparition. Ca se compacte dans la fosse, et il n’en fallait pas plus pour que SFTP annoncent qu’ils filment tous les concerts de la tournée. «Qui veut être dans notre prochain clip?» demande Drew, avant d’inviter tout le monde sur la scène. La soirée est bonne, et les morceaux s’enchaînent sans que l’ambiance ne baisse. «Beneath The Surface» retentit, après un speech émotionnel du chanteur. «Je sais ce que ça fait de se sentir rejeté, mais ici tout le monde a sa place». Après un gros «The House Always Wins» le groupe sort de scène et revient pour un rappel des plus ravageurs. Une petite reprise de «Killing in The Name» de nos bons vieux Rage Against The Machine, puis le légendaire «First World Problem Child» où le refrain est repris par toute une poignée de fans. Les «Shut the fuck up» font écho, et on peut enfin respirer : c’est la fin du set. 

 

 

On est clairement émoustillé par une telle soirée. Des groupes d’horizons différents voulant prôner le même message de tolérance avec une musique de qualité, c’est tout ce qu’on demande aujourd’hui. La belle découverte restera quand même Loathe, qui nous ont emmené dans leur univers, mais on retient évidemment chacun des groupes. Tous ont délivré une performance digne de ce nom. 

Merci à Sounds Like Hell et Live Nation pour l’accréditation. 

 

Report et photos : Florentine Pautet

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