Nous voilà réunis à Lyon pour une date qui s’annonce bien darksynth. Ce soir, la tournée Européenne de Perturbator s’arrête au Transbo avec Health et Author And Punisher.La salle est bien compacte, malgré un rideau qui empêche d’aller sur les plus hautes marches, plus loin dans la salle.
AUTHOR AND PUNISHER
Il est donc 20 heures lorsqu’Author And Punisher entre en scène. Timide, le public met un petit moment avant de rentrer, mais les aficionados sont bien présents à la barrière. Sur scène, Tristan Shone est accompagné de son guitariste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les instruments sont ingénieux ! En effet, l’ingénieur mécanique crée lui-même ses instruments, nommés Drone Machines ou Dub Machine. Sur l’une d’elle est d’ailleurs écrit « These machines kill fascists ». La formation nous propose un son résolument industriel, sombre et percutant. Le public semble attentif et plutôt conquit par ce que propose l’artiste américain.


HEALTH
Moins d’une demie-heure plus tard, on change d’ambiance avec un autre groupe venu des States. HEALTH va nous jouer son rock expérimental teinté de sons venus d’ailleurs. Le public est d’ailleurs plus nombreux, et ne manque pas de taper dans ses mains quand c’est nécessaire. La batterie est quant à elle puissante et vibre de manière virulente. Le son est moins sombre que précédemment, la voix de Benjamin Jared Miller contraste car elle est plus aiguë. Après 45 minutes de show, il est temps de préparer la scène pour la tête d’affiche.


PERTURBATOR
La salle se remplit gentiment, et à 22 heures pétantes, elle s’assombrit entièrement, laissant apercevoir le grand panneau lumineux qui accompagne Perturbator sur scène. Pas le temps de niaiser, le producteur français entame avec « Excess », morceau issu de son dernier album Lustful Sacraments. Sept morceaux de ce dernier seront d’ailleurs joués ce soir.

Les titres s’enchaînent à une vitesse phénoménales, et les plus gros succès de Perturbator arrivent : « Future Club », « She Moves Like A Knife », ou encore « Diabolos Ex Machina ». Les lumières sont absolument dantesques, et rend le show aussi passionnant qu’hypnotisant. A la régie, l’ingénieur lumière pianote sur sa platine comme un Dieu.

Le public est aux aguets, et ne manque pas de le faire savoir : ça applaudit, ça crie, ça jette des gobelets et quelques crowdsurfers donnent un peu de travail à la sécurité. Quelques pogos également apparaissent. L’atmosphère est vraiment géniale, on se croirait tantôt au Hellfest, tantôt dans une discothèque.



Avec son batteur sur scène, on peut dire que James Kent a amélioré ses concerts, dorénavant plus complets. Le light show y est pour beaucoup, mais musicalement, c’est solide et propre. Les spots lumineux à l’arrière ont eux aussi leur moment de gloire, puisqu’ils viennent jouer avec la structure lumineuse régulièrement.

Pour la dernière chanson, le chanteur de Health rejoint la formation sur scène, avant de nous quitter avec un hard-tech mixé avec des sons de Formule 1, où on entend des « Schumacher » en fond. Les couleurs sont arc-en-ciel et on a envie de rester juste pour ce rendu incroyable.
La salle se vide et on est heureux d’avoir entendu tous ces morceaux en live : « Perturbator’s Theme », « Tainted Empire » ou encore « Messalina, Messalina ». Le producteur parisien a fait le travail, et les centaines de personnes présentes repartent avec des souvenirs bien appréciables.

Merci à MEDIATONE pour l’accréditation.
Photos : Florentine PAUTET (www.florentinepautet.com)
Texte : Jean-Charles DECK