Le Transbordeur de Villeurbanne est bien rempli ce soir, et pour cause : il y a plus de monde que pour Perturbator la semaine dernière. Initialement prévue au Ninkasi, mais déplacée au Transbordeur pour cause de succès, la soirée s’annonce à la fois festive et metal. Leo Moracchioli comptabilise plus de 4 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube où il partage ses reprises de tubes populaires. C’est donc tout naturellement que les fans se bousculent pour assister à sa première tournée Européenne avec Frog Leap.
La soirée commence très tôt, à 19h45 la foule est déjà bien compacte dans la fosse et les lumières s’éteignent. Un homme déguisé en lapin fait son apparition sur scène et le groupe se presse d’entamer avec « Party Rock Anthem » de LMFAO. Le public est présent et headbang. Puis, on enchaîne avec « Ghostbusters » et « The House Of The Rising Sun », plus classique.



Dès la quatrième chanson, Leo introduit la chanteuse Hannah Boulton et le musicien Rabea Massaad, qui l’accompagnent depuis quelques années déjà. Hannah sera la voix féminine qui chantera les titres : « Dance Monkey », « Come Together » et même la très fameuse « Africa » de Toto.
Pendant tout le long du set, le lapin fera des aller-retours entre la fosse, la scène, la régie… Il met l’ambiance et le public adhère. A un moment, on le verra même dans un circle pit. Leo reprend son souffle régulièrement entre les chansons, et discute avec les fans. Sa fille viendra sur scène regarder la performance pour les derniers morceaux.

C’est un immense plaisir d’entendre tous ces titres repris en version metal. Mention spéciale à « Try » de Pink, repris à la manière country. Les musiciens sont bons, et même vocalement, il n’y a presque rien à dire. Un moment nostalgique s’empare de nous lorsque Rabea demande « Comment dit-on Gotta Catch Em All en français? », et que toute la salle hurle « Attrapez-les tous ! » Ni une, ni deux, le générique de Pokemon en version metal retentit, alors qu’un ballon Pikachu est lâché dans les airs.

Avant de revenir pour le rappel, c’est avec une reprise de « Hello », d’Adèle, que Frog Leap remercie les lyonnais d’être venus. Puis, la fête reprend de plus belle quand « Killing In The Name » démarre. La foule est clairement en délire, ça rappelle même le Hellfest. Le Hellfest, auquel Leo fera allusion « ça fait plaisir de jouer à une température normale, la dernière qu’on est venu en France il faisait 40° ». On s’en rappelle aussi…
Pour conclure un set déjà bien chargé, « Zombie », un classique. Ce fût une heure et demie de bonnes vibes, avec un concert qui n’a cessé d’impressionner. Frog Leap est un projet qui mérite son succès.



Il est 21 heures et la soirée est déjà terminée, c’est vrai que d’habitude, les concerts commencent à cette heure. Mais pour un lundi soir, c’est déjà assez tard. Les metalleux pourront aller dormir la tête tranquille.
Texte : Jean-Charles DECK
Photos : Florentine PAUTET (www.florentinepautet.com)
Merci à Les Derniers Couchés pour l’accréditation.








Setlist :
Party Rock Anthem
Ghostbusters
The House of the Rising Sun
Dance Monkey
Come Together
Eye of the Tiger
Heathens
Uptown Funk
Try
Breathe
Pokemon
Feel Good Inc.
Africa
Hello
Killing in the Name
Zombie