Il est 19h30 quand Jack Gardiner et Owane entrent en scène devant un public attentif. Les jeunes guitaristes réalisent une performance technique remarquable, tant ils semblent jouer avec facilité. Les lyonnais écoutent et apprécient le show.
Quelques minutes plus tard, le prodige polonais Jakub Zytecki arrive avec ses acolytes. Son rock funky-pop met tout de suite dans l’ambiance et on voit à quel point le jeune talent n’est pas là pour plaisanter. Son bassiste également, puiqu’il délivre des sons de l’espace, s’alliant parfaitement avec l’ambiance générale. C’est la première fois que l’artiste se produit en France, et il nous le fait savoir. « On sera au Merch après le concert, si vous voulez venir discuter et acheter des trucs pour nous aider à payer le loyer ». Une petite touche d’humour pour finir un set complètement dantesque. Avec ses guitares à 6 et 7 cordes, ça shred d’une façon unique, et on a l’impression de planer.
La soirée rock progressive est loin d’être finie puisque l’australien Plini est la tête d’affiche du jour. Composé de Simon Grove à la basse, Jake Howsam-Lowe à la guitare (tous deux sublimes dans la production), Dave Mackay aux clés et le batteur Chris Allison, le groupe est prêt à en découdre.
Et ça commence fort avec « The Glass Bead Game », de suite suivi par « Papelillo » et « I’ll Tell You Someday ». Le public ovationne et crie en hommage à Plini. Une chose est sûre, les fans sont présents. D’ailleurs, c’est un public d’initié qui vient voir le concert. Chaque personne écoute et profite à sa façon. Certains ferment les yeux et jouent en même temps, d’autres regardent, émerveillés.
« Le prochain morceau est français », nous annonce l’artiste, avant de débuter les accords de ‘Flâneur’. Le tout est accompagné par des lumières simplistes, LED. Le design de la scène est minimaliste, mettant en valeur les drôles d’instruments des musiciens. Il est d’ailleurs possible de tester la guitare de Plini, au Merch.
Avec une telle aisance guitaristique, on se demande comment c’est possible d’être aussi technique. Les styles musicaux se mêlent et ne se ressemblent pas toujours, à l’instar de « Handmade Cities » et « Perfume ». On peut aussi noter une très belle complicité entre les musiciens, n’hésitant pas à se parler et à se faire des petites blagues pendant le concert.
Le concert monte en intensité et parfois, ça devient plus heavy. Sur « Paper Moon », on quittera le groupe avec Plini nous demandant d’être le plus silencieux possible. « On va faire semblant de partir, mais on va revenir après jouer quelques chansons. » Les lyonnais s’éxécutent et quand Plini revient, il confie »On a fait ça sur les 20 derniers concerts mais personne n’avait été aussi calmes que vous, merci ! »
C’est avec « Pan » que nous serons gâtés, mais pas autant que sur « Electric Sunrise », puisque Jack Gardiner et Jackub Zytecki reviendront sur la scène, pour une battle de guitare enflammée. Il s’échangeront à tour de rôle un legato, qui nous enverra directement dans le cosmos, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Merci à Sounds Like Hell pour l’accréditation.
Photos : Florentine Pautet
Texte : Jean-Charles Deck
SINGING BELLE 
Merci pour ces chouettes photos ^^ Petites précisions : Plini était aussi venu en 2017 au Warm Audio à Décines, il était accompagné de Disperse (dont Jakub Żytecki faisait partie) et David Maxim Micic.
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Bien vu ! 🙂
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