Plus la peine de présenter Electric Callboy, puisqu’ils ont littéralement explosé en popularité l’année dernière, avec notamment leur dernier album Tekkno. D’ailleurs, plusieurs fans de la première heure sont présents dans la salle avec du merch qui datait de l’époque où la bande s’appelait encore Eskimo Callboy (jusqu’à 2021).
Les allemands emmènent avec eux leurs compatriotes d’Annisokay sur ce run français, un groupe de metalcore que les lyonnais connaissent plutôt bien, puisqu’ils ont déjà joué chez eux plusieurs fois en tête d’affiche. C’est donc la dernière date de la tournée Hypa Hypa, car dans un mois, Electric Callboy entamera sa tournée Tekkno Tour.
Le style d’Electric Callboy est copié par de nombreux fans dans la salle, beaucoup sont habillés en sportifs des années 80, perruques et shorty fluo sont de sortie. Ils ont bien raison car la chaleur est bien arrivée au CCO, malgré un petit 0° dehors.
Il est 20h et la salle s’obscurcit. Les musiciens d’Annisokay arrivent et commencent en trombes avec « Like A Parasite », single issu de leur dernier album Aurora (2021). Le public accroche directement, et applaudit comme il se doit. Le metalcore moderne du groupe fait mouche, et le son ne fait que mettre en valeur la voix de Rudi Schwarzer.

C’est Christoph Wieczorek (basse et chant) qui prendra la parole pour remercier le public d’être présent. Annisokay est heureux d’être là et d’avoir participé à cette tournée avec leurs bons amis, et nous le fait savoir. « Vous êtes des vrais fans de metal ? » demande les musiciens du groupe, avant d’entamer une reprise de « Duality » de Slipknot. Là, l’ambiance monte et tout le monde chante les paroles.
Annisokay jouera quand même ses titres récents : « Bonfire of the Millenials », « Friend Or Enemy », « Under Your Tattoos » mais aussi d’anciennes chansons comme « What’s Wrong », certains fans hurleront même les paroles. Annisokay demande à toute la salle de s’asseoir, ce que les gens s’empressent de faire, avant de sauter dans un chaos animé par le post-hardcore entraînant des allemands.
C’est avec « STFU » que le groupe clôturera un set de 10 titres, qui aura bien les lyonnais dans l’ambiance.








Une demie-heure plus tard, le drapeau à l’effigie d’Electric Callboy est placé, les néons s’allument et David Friedrich arrive en premier sur scène. Il est vêtu d’une perruque et d’un serre-tête de sport. Lorsque tout le groupe arrive, on n’a même pas le temps de se poser que « Pump It » résonne. C’est la folie dans la fosse, chacun y va de son pogo et les mosh pits ne se feront pas attendre.
« Arrow Of Love » et son refrain ultra accrocheur ne fera qu’agrémenter ce bazar dans la salle. Dès la troisième chanson, « Hate/Love », Nico Sallach (chant) a l’air choqué de la température. Il fait très chaud. Nous aurons droit à pas mal de morceaux non issus du dernier album, comme « Supernova », « Castrop x Spandau », « The Scene »…


L’ambiance est à son apogée, surtout quand Kevin Ratajczak (chant) annonce « MC Thunder II ». « Oui c’est bizarre on joue la partie 2 de la chanson avant la première ». Mais les fans s’en donnent à coeur joie et hurlent le « I’m dancing like a ninja ».
Les concerts où l’ambiance ne retombe pas sont rares, et Electric Callboy fait partie de cette exception. L’énergie dégagée par le groupe est absolument dantesque, on a envie de danser sans s’arrêter. Ce mélange de metal, de pop et d’electro est produit à la perfection. En démontrent les excellent « Tekkno Train » ou encore « Crystals ».
« Je pense que vous avez besoin d’une pause ». Ce sont sur ces mots de Nico qu’est introduit « Best Day ». Pur « Hurrikan », le single le plus drôle du groupe, Electric Callboy demande à ce que la salle se transforme en dancefloor géant. Le public l’a bien compris, et un cercle se forme. Au milieu, des couples se mettent à danser, pour le plus grand bonheur des allemands.

Pour le rappel, un cocktail qualitatif à souhait : l’enchaînement « Mindreader » et « Spaceman » retournera le CCO, pas prêt pour ces bangers. C’est déjà la fin du show, mais un deuxième rappel des plus réjouissants nous attend avec « We Got The Moves », où le groupe revient avec des perruques de coupe au bol et des gilets blancs (comme dans le clip). Pendant la chanson, les membres d’Annisokay monteront sur scène, offrant du champagne aux musiciens d’Electric Callboy, avant de sauter dans le public pour slammer et fêter cette fin de tournée.

À la fin, on sentait la fatigue chez les chanteurs notamment, qui n’avaient plus de voix. Mais que dire quand on a eu droit à un tel spectacle ? L’année 2023 commence sur les chapeaux de roues. Haletant, génialissime, il est difficile de décrire à quel point Electric Callboy met tout le monde d’accord.
Nous ne retiendrons donc que du positif pour un groupe qui a fait son come-back l’année dernière, pour le meilleur. Il ne nous reste plus qu’à attendre leur prochaine venue en France, et ce sera l’Olympia fin avril.
Merci à Jens et à Kosi pour l’accréditation.
Crédits photo : Florentine Pautet
Texte : Jean-Charles Deck




